Une expérience de la vie...
Dans le livre" De l’enfant à l’adolescent ", Maria Montessori parle de son rêve pour les adolescents.
Un collège à la campagne, un peu comme une ferme.
Les adolescents, accompagnés par des éducateurs, devraient subvenir aux besoins de la communauté qu’ils constituent : produire leur nourriture, vendre leur production, accueillir des visiteurs, accomplir des tâches quotidiennes. Cela leur permettrait d'acquérir de véritables compétences professionnelles ainsi que des notions d’économie, de comptabilité, de gestion.
Les adolescents ont besoin de se dépenser et de bouger pour développer leur musculature. Ils ont aussi besoin de trouver un sens concret à ce qu’ils font.
Ils ont besoin de connaitre une satisfaction imminente ou dans un futur très proche.
C'est en partant de ces idées que nous avons contacté une ferme en Hongrie...
Cette ferme à acceuilli mes 2 plus grands.
Maria Montessori parle de 2 étapes dans l'adolescence, la première est de 12 à 15 ans. Mes enfants de 12 et 14 ans accompagnés de 3 autres jeunes du même âge ont donc logé sur place avec grand plaisir.
Ils étaient entourés de quelques adultes: le couple de fermiers et 2 ouvriers qui apportent leur aide à la ferme. Mon mari, mon plus jeune fils et moi logions dans une maison non loin de là mais n'avions que très peu de contact avec eux.
Là-bas, et c'était voulu, personnes ne parlait le français. Les langues utilisées étaient uniquement le Hongrois ( non maitrisé par les enfants) et l'Anglais ( langue que mes enfants ont donc profité pour largement améliorer ).
Les enfants étaient lévés tôt et particpaient à toute les tâches réalisées dans la ferme .
Passant du nourrissage des moutons à la traite des vaches, du nettoyage des écuries à l'accompagnement des boeufs en prairies sans oublier la mise à l'abri du foin ou la récolte des légumes ou des oeufs.
Les enfants suivaient le "chemin " des différentes productions, nourrissant les vaches, nettoyant l'étable, ils allaient ensuite les traire avant de mettre le lait en bouteille puis...de le vendre !
(en Hongrie la monnaie est le Forint ;-)
Idem pour la basse cour, ils nourrissaient les poules, récoltaient les oeufs qu'ils allaient ensuite vendre avec la fermière.
Se rendant ainsi compte en temps réel du travail en amont et de la route jusqu'a la mise en vente.
Ils vivaient les difficultés du recommencement des mêmes tâches chaque matin mais aussi les joies des surprises offertes par la nature ( comme les naissances ou les animaux qui rapidement les reconnaissaient ).
Et quelle satisfaction de manger des produits de leur propre production.
Une expérience enrichissante qui les a fait grandir et qui nous a permis de les voir autrement.
. Ils ont adoré vivre ces moments et m'ont demandé de refaire cette expérience l'été prochain.
Nous avons beaucoup discuté après ce séjour, nous avons parlé de leur vécu, de leur vision des choses mais aussi d'argent. Un sujet que nous n'avions que très peu abordé. Ils m'ont posé un tas de questions sur leur avenir, sur le coût de la vie etc...
Nous serons donc heureux de reconduire cette expérience dès que possible.